Jean-Marc Nattier

17/03/1685 - 07/11/1766

Peintre, dessinateur et graveur français, 1685-1766. Fils et élève de Marc Nattier (1642-1705), il suit également des cours aux écoles de l’Académie Royale et très probablement aussi auprès de son parrain, Jean Jouvenet (1644-1717). Après un premier prix de dessin à l’âge de quinze ans, il obtient l’autorisation de Louis XIV de dessiner, pour les faire graver, les tableaux du cycle de Marie de Médicis par Pierre Paul Rubens (1577-1640). Pour mener cette mission, il renonce à une résidence à l’Académie de Rome. Peintre d’histoire reconnu, il gagne sa réputation principalement en tant que portraitiste. En 1717, il est sollicité par le tsar Pierre le Grand pour réaliser son portrait ainsi que celui de son épouse Catherine et de plusieurs personnages de la cour de Russie. Il est nommé académicien en 1718, adjoint à professeur en 1746, puis professeur en 1752. Portraitiste de la cour de Louis XV à partir de 1742, il prend part en 1725 à l’exposition de la Jeunesse, place Dauphine, et figure régulièrement au Salon de 1737 à 1763. Surnommé « élève des Grâces et peintre de la beauté » dès 1737, Jean-Marc Nattier peut être considéré comme l’un des représentants majeurs de l’esthétique rocaille en peinture. Si jusqu’à la fin des années 1730, son œuvre reste marqué par celui des portraitistes célèbres de la génération précédente, notamment de Nicolas de Largillierre (1656-1746), Hyacinthe Rigaud (1659-1743), Alexandre-François Desportes (1661-1743), Jean Raoux (1677-17J4) et Jean-Baptiste Santerre (1658-1717), l’artiste parvient à s’en démarquer par sa palette associant le bleu, le gris perle, le vert et le rose, par sa touche légère qui confère à ses sujets élégance et douceur, et par sa capacité d’embellir et d’idéaliser ses modèles tout en gardant la ressemblance. À la fin de sa carrière, son œuvre fait l’objet de violentes critiques, notamment de la part de Cochin et de Diderot.