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Jacob van Ruisdael
1628 - 10/03/1682
Peintre paysagiste et aquafortiste néerlandais, 1628-1682. Fils d’Isaack Van Ruisdael (1599-1677), il est également neveu de Salomon Van Ruisdael (1602-1670) et cousin de Jacob Salomonszoon van Ruysdael (1629 ?-1681), tous peintres paysagistes. Il apprend probablement à peindre auprès de son oncle et de son père, qui est également encadreur, marchand d’art et dessinateur. Peintre accompli dès l’âge de 17 ans, il entre dans la guilde de Saint-Luc de Haarlem en 1648. Ses premières œuvres témoignent de l’influence de son oncle et d'autres peintres paysagistes contemporains, notamment Cornelis Vroom (1591-1661) et Allart van Everdingen (1621-1675). Elles représentent des motifs simples tels que des dunes ou des bois, et se caractérisent par une étude minutieuse de la nature et des phénomènes atmosphériques. En 1650, il voyage en Allemagne en compagnie de son ami Nicolaes Pietersz Berchem (1620-1683), également peintre. Son œuvre prend alors un caractère plus majestueux, aux accents dramatiques. Les moulins à eau étudiés en Allemagne deviennent un motif récurent dans ses peintures, à côté des moulins à vent qu'il représente tout au long de sa carrière. C’est durant cette période qu’il peint aussi ses premiers paysages scandinaves, se basant sur d’autres tableaux du genre (il ne s’est probablement jamais rendu en Scandinavie). Il peint également quelques marines. À partir de 1657, on le retrouve à Amsterdam où il obtient la citoyenneté en 1659. En la même année, il renonce au mennonisme pour être baptisé selon le rite calviniste. C’est à Amsterdam qu’il réalise la plus grande partie de son œuvre. Il dirige probablement un atelier bien que son seul élève attesté soit le peintre paysagiste Meindert Hobbema (1638-1709). Ses thèmes deviennent plus variés, incluant des paysages panoramiques souvent urbains, des vues de montagnes, des paysages imaginaires, des marines et, de manière générale, tous les sous-genres du paysage à l’exception du paysage italianisant. Si au début de sa carrière il peint probablement lui-même les personnages et les animaux qui animent ses paysages, il laisse maintenant cette tâche à ses élèves et ses collaborateurs. Sa palette aux tonalités subtiles, son sens du clair-obscure, ses compositions innovantes et la précision de son dessin, sont les principales caractéristiques de cette œuvre qui tend vers une conception lyrique du paysage. Peintre reconnu déjà de son vivant, il est considéré comme le paysagiste prééminent de l'âge d'or de la peinture néerlandaise. Composée de plus de sept cent peintures dont cent cinquante paysages scandinaves, une centaine de dessins et treize eaux-fortes, son œuvre constitue une source d’inspiration inéluctable pour les paysagistes de son temps, et ceux des générations à venir, de John Constable (1776-1837) à Jean-François Millet (1814-1875).
Informations détaillées
- autres formes du nom:
- Jacob van Ruysdael, Jacob Isaackszoon van Ruisdael, Jacob Isaaksz. van Ruisdael, Jacob Isaacksz. van Ruisdael
- lieu de naissance:
- Haarlem, Pays-Bas
- lieu de décès:
- Amsterdam, Pays-Bas
- nationalité:
- Néerlandais
- genre:
- masculin
- identifiants:
-
Wikidata: Q213612
BnF: 11953866r
ISNI: 0000 0001 1774 0724
VIAF: 89550506
ULAN: 500027077
Grove Art Online: T074444
AGORHA: 130824
- autres sources:
-
Seymour Slive, Jacob Van Ruisdael: windmills and water mills, J. Paul Getty museum, Los Angeles, 2011
Quentin Buvelot, Jacob van Ruisdael paints Bentheim, [exposition, La Haye, Mauritshuis, 26 février - 31 mai 2009], Waanders, Zwolle, 2009
Seymour Slive, Jacob van Ruisdael, master of landscape, [exposition, Los Angeles county museum of art, 26 juin - 18 septembre 2005; Philadelphia museum of art, 23 octobre 2005 - 5 février 2006; Londres, Royal academy of arts, 25 février - 4 juin 2006], Royal academy of arts, Londres, 2005
Martina Sitt, Pieter Biesboer, Jacob van Ruisdael: Die Revolution der Landschaft, [exposition, Hambourg, Kunsthalle, 18 janvier 2001 - 1er avril 2002; Haarlem, Frans Hals Museum, 27 avril – 29 juillet 2002], Uitgeverij waanders B.V., Zwolle, 2002
Seymour Slive, Jacob van Ruisdael: a complete catalogue of his paintings, drawings and etchings, Yale university press, New Haven, 2001
Nils Büttner, Gerd Unverfehrt, Jacob van Ruisdael in Bentheim: ein niederländischer Maler und die Burg Bentheim im 17. Jahrhundert, Verlag für Regionalgeschichte, Bielefeld, 1993
E. John Walford, Jacob van Ruisdael and the perception of landscape, Yale university press, New Haven, 1991
Seymour Slive, Hendrik Richard Hoetink, Mark Greenberg (dir.), Jacob van Ruisdael, Abbeville Press, New York, 1981
Winfried Schmidt, Studien zur Landschaftskunst Jacob van Ruisdaels: Frühwerke und Wanderjahre, G. Olms, Hildesheim / New York, 1981
