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Friedrich Wilhelm Bollinger (graveur), gebroeders Schumann (éditeur), Portrait du Dominiquin, 1818 - 1832, Rijksmuseum, RP-P-1907-980. Domaine public.

Le Dominiquin

31/10/1581 - 06/04/1641

Peintre et dessinateur italien de l’école bolonaise, figure majeure du classicisme du 17e siècle. Après un premier apprentissage auprès du peintre flamand Denys Calvaert (1540-1619), il intègre, vers 1595, l’école des Carracci Accademia degli Incamminati, où il rencontre ses futures condisciples et amis, Francesco Albani (1578-1660) et Guido Reni (1575-1642). En 1602, il est envoyé à Rome pour travailler sous la direction d’Annibale Carraccci (1560-1609) à la decoration du Palais Farnèse et d’autres chantiers. Il reçoit ses premières commandes importantes grâce au soutient du prélat, diplomate et théoricien d’art bolonais Giovanni Battista Agucchi (1570-1632) ainsi que du cardinal Pietro Aldobrandini (1571-1621), qui le sollicite pour la décoration de sa villa à Frascati. Entre 1608 et 1616, il s’impose progressivement comme l’un des artistes majeurs de la scène romaine avec des œuvres telles que le cycle de fresques sur la vie de Saint-Nil et de Saint-Bartélemy à l’abbaye de Grottaferrata (1608-1610), le retable Communion de Saint-Jérôme exécuté en 1614, et les fresques sur la vie de Sainte Cécile à l’église Saint-Louis-des-Français (1616). En 1617, il quitte Rome pour Fano où il exécute les fresques de la chapelle Nolfi de la cathédrale, et pour Bologne où il répond notamment à des commandes de l’église. Il retourne à Rome en 1621, lorsque Grégoire XV le nomme premier peintre et architecte du Vatican, mais la mort prématurée du pontife l’empêche de mettre à profit sa nouvelle position. Son œuvre la plus importante des années 1620 est la décoration de l'église Sant'Andrea della Valle où il peint les fresques du presbyterium et les pendentifs, en concurrence directe avec son rival Giovanni Lanfranco (1582-1647) qui était en charge de la décoration du dôme. À partir de 1631 et jusqu’à sa mort, on le retrouve principalement à Naples où il réalise des fresques à la chapelle du Trésor de saint Janvier de la catédrale Notre-Dame-de-l'Assomption, dans un climat particulièrement hostile de la part des artistes locaux. Après son décès en 1641, il est remplacé par Giovanni Lanfranco. Si son œuvre tardif semble se rapprocher de l’exubérance baroque alors à la mode, le Dominiquin reste dans l’histoire de l’art comme le représentant par excellence d’un classicisme serein et lucide. La grandeur et l’equilibre de ses compositions, le primat du dessin sur la couleur, la sobriété de l’expression et la retenue des gestes, sont les caractéristiques principales de cet œuvre qui inspirera la théorie de l’idéalisme classique telle qu’exprimée par Giovanni Battista Agucchi et, plus tard, par Giovanni Pietro Bellori (1613-1696). À ce titre, il exercera une influence profonde sur les représentants de la peinture classique, notamment sur Nicolas Poussin (1594-1665) et Claude Lorrain (1600-1682).

Informations détaillées

autres formes du nom:
Domenico Zampieri, Dominiquin, Il Domenichino
lieu de naissance:
Bologne, Italie
lieu de décès:
Naples, Italie
nationalité:
Italien
genre:
masculin
identifiants:

Wikidata: Q320118

BnF: 119663905

ISNI: 0000 0001 2134 0539

VIAF: 56618267

ULAN: 500018832

Bénézit: B00052580

Grove Art Online: T023167

AGORHA: 8438

autres sources:

Classicismo e natura : la lezione di Domenichino, [exposition, Rome, Musei capitolini, 15 novembre 1996 - 2 février 1997], Editoriale Giorgio Mondadori, Rome, 1996

Maria Grazia Bernardini, Giampiero Cammarota, Anna Coliva, et al., Domenichino 1581-1641, [exposition, Rome, Palazzo Venezia, 10 octobre 1996 - 14 janvier 1997], Electa, Milan, 1996

Richard E. Spear, Domenichino, Yale University Press, New York / London, 1982

John Pope-Hennessy, The drawings of Domenichino in the collection of His Majesty the King at Windsor Castle, Phaidon Press, Londres, 1948