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Eugène Delacroix
26/04/1798 - 13/08/1863
Peintre, aquarelliste, graveur et lithographe, figure centrale du romantisme français, 1798-1863. À la mort de son père en 1805, il s’installe avec sa mère à Paris où il fréquente le lycée Impérial (actuel lycée Louis-le-Grand), et reçoit une éducation musicale. Ses premières gravures et copies de gravures datent de 1814, quand il n’a que 16 ans. En 1816, il décide de se consacrer à la peinture, décision en partie motivée par son admiration pour l’œuvre de Francisco de Goya (1746-1828). Il entre dans l’atelier du peintre néoclassique Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833) grâce à l’appui de son oncle, le peintre Henri-François Riesener (1767-1828). Son talent n’est pas reconnu par son maître, mais il gagne la protection de Théodore Géricault (1791-1824), artiste déjà célèbre, médaillé au Salon de 1812. Durant ses premières années d’apprentissage, Eugène Delacroix étudie les maîtres au Louvre et réalise des lithographies, des caricatures, des copies d’après Raphaël et Rubens, ainsi que des décors de demeures parisiennes. En 1821, il réalise une de ses premières toiles, la Vierge du Sacré-cœur, que lui confie clandestinement Géricault. Il débute au Salon en 1822 avec Dante et Virgile, tableau acquis par l’État, qui le fait immédiatement remarquer par la critique. Il y exposera régulièrement jusqu’en 1859, suscitant tantôt l’admiration tantôt la critique. À la mort de Géricault en 1824, il devient chef incontesté de la nouvelle génération d’artistes, que l’on désigne comme romantique. Outre les œuvres présentées au Salon, qui sont acquises par l’État, il reçoit des commandes officielles pour des tableaux. En parallèle, il s’initie à l’aquarelle et, à l’été 1825, il voyage en Angleterre. Jusqu’au début des années 1830, il produit quelques unes de ses œuvres iconiques: la Scène des Massacres de Scio achevée en 1824, le Mort de Sardanapale en 1827, la Liberté guidant le peuple en 1831, entre autres. En 1832, il part en voyage au Maroc puis en Algérie. Ébloui par les images que lui offre ce périple, il en rapporte sept carnets d’études, dessins et aquarelles, qui tiennent une place importante dans son œuvre. Le souvenir de ce voyage l’accompagnera toute sa vie et portera sa marque sur la technique et l’esthétique de l’artiste. On peut compter plus de soixante toiles, produites jusqu’en 1863, qui s’en inspirent. À son retour en France, l’artiste reçoit des commandes officielles pour la décoration d’édifices civils et religieux parisiens, tels que le Palais Bourbon (décoration du Salon du Roi, 1833, et de la bibliothèque, 1844), le Palais du Luxembourg (décoration de la bibliothèque, 1845-1847), le Louvre (décor central de la Galerie d’Apollon, 1849), l’Hôtel de Ville (Salon de la Paix, 1849-1853), l’église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement (Pietà de la première chapelle à droite, 1844), l’église Saint-Sulpice (chapelle des Saints-Anges, 1849-1861). À partir de 1853, sa productivité baisse en raison de sa santé fragile. À l’Exposition Universelle de 1855, une salle entière lui est dédiée, présentant trente-cinq toiles du peintre, témoignage de sa reconnaissance comme un des plus grands peintres français de son temps. En la même année, il est promu Commandeur de la Légion d’honneur et, deux ans plus tard, il est nommé membre de l’Institut. Peintre d’histoire, Eugène Delacroix s’inspire principalement d’évènements de son temps et de textes littéraires et religieux, qu’il représente en leur insufflant une force dramatique. Il se distingue également dans la peinture animalière, les scènes orientalistes, la nature morte florale, le paysage et le portrait, alors que ses grands décors mettent en scène des allégories. Par l’éclat de son coloris qui l’emporte sur le dessin, par ses compositions tournoyantes, par la force des expressions, Delacroix s’éloigne du style néoclassique et des préceptes académiques pour devenir chef de file du romantisme et père de la peinture moderne malgré lui. À ce titre, il exerce une influence considérable sur les artistes des générations suivantes, des impressionnistes aux peintres modernes de la 1re moitié du 20e siècle.
Informations détaillées
- autres formes du nom:
- Ferdinand Victor Eugène Delacroix, Ferdinand-Victor-Eugène Delacroix
- lieu de naissance:
- Saint-Maurice, (dép.) Val-de-Marne
- lieu de décès:
- Paris, (dép.) Paris
- nationalité:
- Français
- genre:
- masculin
- identifiants:
-
Wikidata: Q33477
BnF: 118991616
ISNI: 0000 0001 2098 8878
VIAF: 7389086
ULAN: 500115509
Bénézit: B00048307
AGORHA: 62295
- autres sources:
-
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